Le voyage de Myrtille en solo

Témoignage de Myrtille

Comment s’est passé votre trajet ?

C’est une expérience que j’ai trouvé très chouette ! Cela m’a permis de (re)découvrir mon territoire, à commencer par les lieux à proximité immédiate de mon lieu de résidence et de la maison de mes parents, Rochefort et Tonnay Charente. C’est une chance ! En voyant les panneaux dans ma ville, je me suis dis, et si j’osais ?  

C’était ma première fois solo à vélo sur une aussi longue distance. Appuyée du site internet, j’ai fait les 9 étapes indiquées soit en moyenne une trentaine de kilomètres par jour. J’ai opté pour la sécurité : 30 kilomètres, pas plus, pour que la balade reste agréable !  

 A Cognac, j’ai choisi de faire une journée de pause pour arpenter un peu la ville. C’était l’occasion de découvrir d’autres villes que je connais peu… mais surtout une belle opportunité de faire une balade en nature. C’est une vraie bulle de déconnexion ! On est souvent seuls : ou presque, on est toujours accompagné du chant des oiseaux. 

Comment avez-vous organisé votre voyage ?

J’ai tout planifié avant de partir. Je ne voulais pas faire face à l’imprévu, surtout pour les hébergements. J’ai privilégié les nuits chez l’habitant.  

Pour le matériel, je suis partie avec un grand sac de rando, une sacoche de selle et une sacoche de guidon. Au total : 15 kg de matériel avec essentiellement des vêtements, une GoPro, un guide spécial Flow Vélo et un peu de nourriture sèche. 

Pour manger, je m’achetais un sandwich le midi et le soir, petit plaisir, je me faisais un resto. 

Des petites activités sur le parcours ?

Arrivée à Cognac, je me suis promené dans la vieille ville et j’ai profité de ce moment de pause pour faire la visite du Musée des arts du Cognac.  

En général, j’arrivais à 16h dans les villes où je séjournais... et donc, je déambulais, en visitant des églises de temps en temps. J’aimais bien prendre mon temps, pédaler tranquillement.  

Une petite anecdote sur le parcours ?

C’est assez paradoxal : j’étais seule la plupart du temps mais ce dont je me souviens, ce sont les rencontres ! Un peu avant Angoulême, par exemple, j’ai échangé avec 3 cyclistes qui eux poursuivaient leur route jusqu’à la rochelle. Au bout de plusieurs jours à pédaler, partager ce moment m’a paru hors du temps. 

 

Des petits conseils à prodiguer ?

Je conseille aux gens qui souhaitent s’y mettre de bien se préparer et de ne pas se laisser décourager par la Dordogne et son dénivelé caractéristique. Au tout début du séjour, quand je venais à peine de m’élancer, je me suis demandé si c’était une bonne idée. C’était vraiment rude ! Les deux premiers jours, il faut le dire, j’ai eu mal aux mollets… et un coup au moral !

A la sortie de Nontron notamment, il y a une très longue côte qui est situé dans un hameau qui s’appelle « la côte ». J’ai ri et je me suis dis « c’est bien, ils ont conscience du problème » ! je me suis laissée dépasser par 2 allemands en VAE qui eux aussi, ne faisaient pas les malins. Passé Nontron, je vous rassure, ça va beaucoup mieux, et on apprécie d’autant plus !  

A ne pas négliger, je pense, pour son voyage à vélo, c’est l’équipement : éviter les sacs à dos et bien répartir le poids pour ne pas déséquilibrer le vélo. L’accès aux affaires est également primordial.  

Pour le confort, investissez dans une peau de chamois, une culotte rembourrée. Après 300 kilomètres, c’est la question qu’on m’a posée : et les fesses, ça va comment ?  

Enfin, n’hésitez pas à enregistrer en amont la trace GPS du parcours avec une application ou un GPS de vélo. Même si le balisage est assez présent, je trouve ça plus sécurisant !

Le mot de la fin…

Puisque j’ai déjà cette expérience de voyage solo, ça me donne envie d’en tester d’autres. Pourquoi pas la Loire à Vélo ou le Canal des 2 mers à vélo. Comme quoi, on attrape vite le virus ! Le tout, c’est de se lancer !